Décès de l’organisateur niçois Thierry Foissez

Les internautes connaissent le site ‘echiquier-nicois.org’ où les nouvelles fraîches du monde des 64 cases étaient réunies. Son animateur, Thierry Foissez, est décédé mardi 18 mars 2008, chez lui, d’une crise cardiaque.

Né en 1958, Thierry Foissez savait communiquer le virus des échecs. Impliqué dans l’équipe du président Loubatière, il se battait pour la promotion des échecs avec son club ‘L’Échiquier niçois’ dont il était le président. Il a formé des tonnes de joueurs, donné le sourire à plein de minous et ravi des participants du monde entier avec ses open à Nice, notamment celui de la fin de l’année. Un gars bien a été fauché trop jeune.

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Thierry avait avec son club un pied dans le haut niveau et son équipe en Nationale II. Du temps où j’étais rédacteur en chef d’EE et même ensuite parfois, nous parlions équilibre instable des finances, demandes en mairie non entendues, spécificité du développement dans le sud de la France et en Corse.

Et je lui posai la question en le mettant en garde: pourquoi travailler la nuit sans compensation, même indirecte, pour un site mieux – sur le plan des actus – que des sites institutionnels comme EE ou celui de la Fédération ?

Je n’ai jamais eu la clé même s’il a pu livrer lui-même quelques pistes en 2004 sur le site de Notzai, un an après le lancement de son site qui allait être sa fierté.
Sous des airs parfois graves mais avec un sourire lumineux, Thierry Foissez était un enthousiaste, un optimiste et un pragmatique. Et peut-être un peu trop des trois pour ménager sa peine.

Il savait que le monde des échecs n’aurait jamais rien à voir avec l’expansion du marché du téléphone portable et se contentait de son statut de bénévole. Il avait cette rage de transmettre. Son site avec son succès mondial, est devenu un gouffre à temps, un mange-sommeil dans lequel Thierry s’est investi sans compter.

C’est en surfant machinalement mercredi soir sur le site de la FFE que j’ai appris la nouvelle. D’instinct, j’ai compris en voyant ta photo avant même de pouvoir lire le texte. C’est trop injuste.

Sans être intime, nous avions au moins en commun la connaissance de la fabrique de l’info en cuisine. Et du temps qu’il faut pour faire une bonne sauce. Avec toi, le plat du jour était gratuit et de qualité. Adieu Thierry. Ce soir, « ultimement » comme tu l’écrivais souvent, j’ai vraiment les boules.

Voir aussi de nombreux hommages sur le site fédéral, Cannes-Echecs, Echecs Variables etc. 

Relire aussi son interview sur le site de Francis Delboë.