Tricheur allemand Natsidis: il sera fixiert fin juillet

Christophe Natsidis avait triché en juin pendant le championnat d’Allemagne individuel. Il avait reconnu les faits. Fin juillet, un instructeur de la fédé allemande devrait remettre un rapport avant que la procédure suive son cours d’après le président de la fédé allemande.

Tiens j’ai pas pris ma Berline pour avoir cette info: j’ai contacté à Berlin le président de la fédération allemande Horst Metzing. Il n’a jamais été un ami de trente ans, mais je le connais assez bien et il est aimable, mesuré et respectueux des procédures et des droits de la défense. Bref, un vrai président.
Mieux: il ne sait pas trop où en est l’instruction de l’affaire Natsidis qui est dans les mains d’un instructeur. Décidément un champion du non interventionnisme ce Metzing! Par contre, il connaît les statuts de la fédération allemande (fichier .DOC en allemand) lesquels prévoient une sorte d’échelle des peines avec des amendes pour les attitudes « déviantes » des joueurs, y compris le dopage.

C’est en ligne, c’est clair et le droit peut être appliqué tout droit et non en allant à la pêche aux sanctions dans des fédérations non échiquéennes comme l’avait tenté la Commission de discipline de la FFE à propos de l’affaire Feller-Hauchard-Marzolo.

Kolossale différence dans cette « amitié » franco-allemande de la tricherie: Natsidis a avoué et sa fédé reste zen alors que le joueur a été pris pratiquement en flagrant délit dans LE championnat national individuel. Joli vol en rase-mottes pour ne pas faire de vagues…

Côté français, c’est coq gaulois & C°: la FFE avait décidé qu’elle avait les blancs et avait rendu publique la triche (supposée) d’abord. Ce grand coup de comm’ a finalement rendu célèbre dans le monde entier (des échecs) Feller. Mais contrairement à Natsidis, Feller, Hauchard et Marzolo ont toujours nié, ont finalement été sanctionnés en appel par la FFE et c’est maintenant la guerre juridique totale entre ces trois joueurs et leur « encore » fédération.

Moralité: Si vous en doutiez, nous sommes encore en Gaule.

Voir aussi l’article de ChessBase (en allemand) sur la comparaison entre les cas français et Natsidis.