Cappelle: la piscine de GMI

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Jouer à Cappelle-la-Grande, c’est participer pratiquement au plus fort open du monde. C’est du moins celui qui comporte le plus de nationalités et dont la moyenne Elo, cette année, s’établit à 2070 pour 671 participants. Eh oui, internaute passionné, ici, on ne fait pas les choses à moitié et on s’y connaît en organisation. Bref, “c’est le Noooord”.

Pour cette 25e édition, on revoit des têtes connues: GMI, MI, des vétérans russes (hommes et femmes), mais aussi beaucoup de jeunes des pays de l’Est venus se faire les dents. Et bien sûr, tous les amateurs jouissent et jouent, localisés, non pas dans la salle principale, mais dans les deux salles annexes en surplomb: le “poulailler A et le poulailler B”. Le tournoi est superbe, le direct, c’est tous les jours pour une vingtaine d’échiquiers. Mais place au spectacle. Apéritif avec une miniature contée par le MI Christophe Bernard, tombé dans un piège d’ouverture. Lanceur des fléchettes mortelles:  le MI Jean-Noël Riff. Durée de la partie: 12 coups! (Pour lire la suite, cliquer en dessous du diagramme)

Pas une mouche ne vole dans ce palais après dix minutes de jeu en cette première ronde. Oui, les drapeaux dehors et dedans, à chaque table de jeu, sont là; le beffroi face au Palais des Arts rythme les heures avec Le Temps des cerises et pour les 670 participants, le temps – universel – s’est arrêté.

Le vrai héros est le GMI (local) Jean-Marc Degraeve. JMD a la bougeotte. Il fait sa moue dégoûtée. C’est un peu sa spécialité quand il a une partie gagnée ou un peu trop facile. Déjà, son adversaire, un MI russe et sûrement grand-père, se prend les mains dans son crâne chauve. Au 17e coup, il n’y a plus de tours sur l’échiquier. JMD n’a pas roqué, le cavalier noir de Tchernikov est revenu de a1 et le Français a l’air de tout connaître. Il sourit en devisant avec Riff et continue sa balade en baskets. La partie est expédiée dans une finale sans espoir. La moquette amortit les bruits de pas des badauds autour de la table. C’est le début d’un départ canon puisque Jean-Marc enchaînera les victoires dont deux sur son Alekhine fétiche que nous publierons.

À suivre.