La çonnerie du téléfon

Souvenez-vous de l’an 2000. La France n’avait pas, comme ses voisins européens, attrapé la téléphonite aiguë. Six ans plus tard, c’est l’explosion toutes générations confondues. Le corps arbitral (quelle expression !) s’en est emparé et a pondu un règlement international : tout téléphone portable sonnant pendant une partie entraîne une défaite sur-le-champ de l’étourdi(e). L’un des meilleurs joueurs du monde (Ponomariov) en a fait les frais. Depuis ce carton rouge retentissant, le top niveau est sur ses gardes.
Mais revenons au niveau des patates que nous sommes. Dimanche 2 avril, midi, Bois-Colombes. Après deux heures de jeu mon coéquipier de Nationale 1 et voisin de table souffre en silence avec les noirs. Le miracle se produit alors : le téléphone de son adversaire se met à sonner. Ce dernier n’était pas à sa table. Il revient dare-dare. Attroupement. Sortie de l’aire de jeu de tout ce petit monde. L’arbitre intervient. Le pauvre « sonneur » se débat en invoquant que c’est son réveil et non un appel. L’arbitre est là pour siffler. Il sort quelques pages d’un manuel, savamment concocté par nos amis arbitres. Quelques minutes suffisent pour se rendre à l’évidence. La sonnerie a coûté la partie. Cette victoire un peu grotesque n’a pas empêché les coéquipiers du sonneur de nous battre (5-4) et de monter en poule haute. Bravo ! Mais la sonnerie, c’est plutôt mon équipe qui l’a faite… en perdant le match. Et en partie grâce à ma contribution 🙂