Carlsen-Nepo: Echecs64 (presque) sur place!

Grâce à un billet soustrait au salaire du président fédéral, Echecs64 s’est rendu de manière (presque) imaginaire à Dubaï où Carlsen défend son titre de champion du monde contre son challenger russe Nepomniachtchi. J’ai mitraillé. Pas en blitz car trop de Russes trop forts installés dans la ville principale des Émirats arabes unis, mais avec un bon ptit appareil photo. Compte rendu (presque) imaginaire.

A peine descendu d’avion, je mets trois jours à faire le kéké et à faire semblant de bouder le match de championnat du monde avec le plus grand nombre de gaffes et la partie la plus longue jamais jouée. Nepo a déjà fait une gaffe de bébé. Le jour des photos, probablement pour saluer mes parties de patate, il offre au monde entier sa seconde gaffe. Elle plie le match. Il est mené 3-0 au bout de neuf parties. Coucou, il va quand même gratter ses 800 000 dollars. Cela fait combien de l’heure ? En voyant son beau gilet noir, j’ai une pensée émue pour nos gilets jaunes franchouillards et j’entends tous les kibbitz derrière leur écran : « Ah bah moi, j’aurais jamais fait ça » ou « deux gaffes super bien payées ». J’agrée. Et dédicace aux deux vieux du Muppet’s Show du haut de leur balcon.

Trop beau pour être vrai ? Le trop beau est sur place. La salle de jeu est sur le site de l’exposition universelle. Première arnaque : tu dois acheter une entrée de l’expo « Business is business ». Je me souviens alors que je suis français donc resquilleur, mais surtout senior. Et c’est gratos pour les viocs. Lâchons nous, pas de politiquement correct ici, je suis venu incognito et aucune chaîne d’info bobo ne me suit. Dans le hall d’entrée, pas mal d’échiquiers classieux disponibles. J’attends mon tour. Je me fais raser par des jeunes Indiens. J’entends des Russes derrière ; entre eux, ils se chambrent. La communauté russophone est très importante ici. Et dès que tu tentes ta chance, pas besoin de boire un verre de vodka pour te donner du courage. Primo, c’est interdit et deuxio tu te fais massacrer de toute façon. « Echio raz ? » (encore une?). Non merci.

On me souffle qu’il y a un tournoi. Ah zut ! Je n’ai pas ma licence virtuelle FFE et de plus, j’ai oublié mon passe sanitaire de patate. Je voulais un autographe de Fressinet, mais je me suis douté qu’il était dans un camp où il fait bien froid, cloîtré avec la team du boss Carl-sang. J’ai pourtant cherché ‘Joe sourire’. Pas trouvé. Heureusement, un Français squatte la salle VIP : Bachar Kouatly, ex-président de la FFE, GMI à vie. Zut, il est sur l’estrade. Impossible de l’attraper pour qu’il m’offre un café pour des ‘scoopovs’ sur la fédération mondiale, pff, la FFE c’était trop petit finalement. Bon, pas poss d’immiscer mon postérieur sur les trois premières rangées Premium. Ah ! On m’appelle sur whats app, je dois rentrer dare-dare car finalement la FFE ne me rembourse plus mon billet. Les ingrats.

Tant pis, c’était sympa quand même, faut que j’envoie un ‘Telegram’ de remerciement à ‘Patrice fôteur’, mon ‘fixeur’ sur place. J’ai pas Insta alors, jeune ou vieux lecteur, tu as tout sur l’alboum ci-dessous, comme si tu y étais. Kortchnoï aurait placé un de ses commentaires ‘jab’ acerbe sur le niveau de ce championnat du monde et Karpov pleure sûrement dans son coin…