Choisy la Reine dit au revoir au Roi Saint Éloi

Mathilde Choisy, au championnat de France féminin à St Quentin (Aisne) en 2015

La directrice générale de la FFE Mathilde Choisy a décidé de partir. De son plein gré. La rupture est amicale et conventionnelle avec le président nouvellement élu, Saint Éloi Relange. Pas de prud’homme longuet : il en coûtera juste un tout petit billet aux finances de la FFE puisque ‘MC solaire’ avait été nommée à la suite de la démission du directeur général alias ‘pyramide inversée’ Jérôme Valenti en juin 2020.

Mathilde Choisy, c’est plutôt le genre carré et ‘je comprends tout en blitz’. Elle a débuté sa carrière dans les catégories jeunes, connaît tout des rouages de la FFE, les p’tits, moyens et gros clubs, les p’tits jeunes, la DTN, les grands champions et les dossiers de toutes sortes comme expliqué dans un entretien maison sur le site fédéral réalisé en août 2020.

Son départ est la suite logique du programme de la liste Relange : « Le poste de directeur général disparaît de l’organigramme et ses missions seront exercées par le président rémunéré. » Comme disait Guy Bedos : « Dis chérie, on me propose une promotion, mais sans bureau ni chaise pour m’asseoir. » Pschitt ! Nous n’aurons pas de « Mathilde est revenue » à la Brel ni son homonyme, une actrice.

Mathilde Choisy a peut-être laissé sa chaise…

Or donc le pèze, le flouze, la monnaie, les radis du président et surtout combien ça coûte avec les charges puisque plus de dégée ? Voilà un débat qui sera au menu du prochain comité directeur du 24 avril.

La liste Relange affirme que salarier un président est légal _ il suffit que les deux tiers des membres présents ou représentés du comité directeur soient présents (et avec 17 voix sur 24, aucun problème) _ tandis que la liste Kouatly argue du contraire s’appuyant sur une décision du Conseil d’État, la FFE étant une association d’utilité publique depuis 2015.
Bon, j’ai checké page 58. A confirmer puisque il n’y a pas de jurisprudence en l’état. Y’aura match d’autant qu’un cabinet d’avocats précise que « la notion de gestion désintéressée consubstantielle à l’utilité publique est inchangée et le CE confirme l’importance des indices tels que la rémunération des dirigeants. Mais ces critères — certes flous — sont bien connus et inchangés : ils reviennent schématiquement à être rémunéré en dessous du marché… »
En dessous du marché ? Ah bah, on serait loin, alors, du « je veux être payé comme Salazar et Moingt » comme affirmé par Relange lors d’un débat… ou au même niveau que la partante et regrettée Mathilde qui bossait pour deux. A suivre