Un Indien dans le carnet
Carnet de problèmes d’échecs, janvier 1982
C’est ce qui est inscrit page 2 du calendrier offert par le Crédit agricole de La Brie. Une quarantaine de positions et de problèmes remarquables ont été collectées plus 26 mats en deux coups.
On trouve de tout pour s’amuser dans la déviance des règles du jeu d’échecs des mats, problèmes ou études.
L’écriture est celle d’un étudiant. La solution est inscrite au stylo rouge. Les numéros des coups entourés aussi. 2 ou 3 positions dont une jouée en rapide à Drancy, en 1983. Du Petroff, du Sam Loyd, le fameux Arbre de Noël, la grandiose étude de 1935 de Kasparian.
Mais en tout petit, alors que je cherchai à la reconstituer de tête depuis plusieurs mois (vainement) pour faire phosphorer des jeunes, tilt!
Le problème représentatif du « thème indien » s’est présenté au détour d’une page. Enfin retrouvé pour ze blog !
Les blancs jouent et font mat en 3 coups.
La solution est unique.
SVP, ne pas mettre en marche un « moteur » d’analyse pour le résoudre.
Réfléchissez vous-même.
La solution est logique et magnifique.
Vous séchez ? Cliquez ligne suivante.
1.Fg8 ! Le fou part au Pérou 1…c3–c2 Seul coup
2.Tf7! Laisse une case de fuite au roi… 2…Ra2
3.Ta7 Échec à la découverte et mat. La diagonale a2-g8 n’est plus floue.
C’est le thème indien par excellence : un coup joué en vue d’une interception qui donnera le mat.
Question aux érudits : pourquoi est-il nommé ‘indien’ alors que le thème a été inventé par un certain Loveday ?
Le thème indien est ainsi nommé, non parce qu’il fait penser à une “ruse de Sioux”, mais parce que c’est de Delhi que partit en 1845 le problème du Révérend Henry Augustus Loveday (adressé à Staunton) : Ra1, Td1, Fg2 & h6, Pa2, b3, f2 & g4 / Re4, Cf3, Pb5 & e5 3# . Il n’est d’ailleurs pas certain que ledit Révérend en ait été l’auteur : il est probablement antérieur. La version épurée qu’en donne Christophe date de 1903 (HFL Meyer).
Merci pour cette belle étude, mais le pion se trouvant déjà en c3 le coup des noirs est 1…c2 isn’t it?