Nulle falote du Clichois Carlsen : il renvoie Fressinet !

Après une nulle sans saveur et sans épice dans la première partie du match Anand-Carlsen à Chennai, Echecs64 s’est faufilé entre les fans demandant un autographe au champion norvégien.
Dans une
interview blitz presque imaginaire, alors qu’il regagnait sa chambre du 10e étage, le verdict de Carlsen est tombé : il renvoie son secondant clichois Fressinet !

Alors Magnus, tu as rendu hommage à Réti avec ce double fianchetto ? Franchement, c’était génial comme entame, qu’est-ce qu’on s’est ennuyé !
Oui, j’ai écouté les conseils de Fressinet, mon secondant français. Je le savais. Il est trop faible, trop lent. Too weak, too slow, comme je l’avais chambré en blitz cet été. C’est comme ça que j’ai joué aujourd’hui. Mauvais karma à Chennai. Je me sépare de Laurent a tempo. Dommage, il m’a bien fait rigoler.

Tu es licencié depuis plusieurs années à Clichy Échecs comme lui. Tu n’as pas joué la moindre partie de compétition en championnat de France par équipes. Ce manque d’entraînement a-t-il pesé lourd ?
Oui absolument ! Et je remercie les sponsors. Être licencié pour ne pas jouer, c’est un truc français génial autorisé par Bruxelles et vos subventions publiques (le champion voit passer son secondant Nielsen). « Heine, réserve un aller simple en pousse-pousse pour Laurent direction l’aéroport. Si Clichy a une piste d’atterrissage potable, prends-lui un billet direct. »

Tu n’es pas un peu sévère avec notre Fernandel échiquéen ? Il est aimable, il sourit tout le temps, il a joué dans les grands films et les nanars de l’ancienne équipe fédérale quand même.
Oui, mais en tant que Français, il a fait une grosse faute… de goût. Il n’est pas resté en observation une semaine dans les cuisines du Hyatt Hotel. Et depuis dix jours, je souffre. J’ai mangé trop épicé. A moins que ce ne soit l’inverse. Et du coup, mon jeu est sans saveur. S’il te plaît, tu n’as pas le téléphone de Paul Bocuse ?