Les élections en caleçon sur Europe Échecs

Toutes les élections honnêtes se gagnent dans les urnes. Les multiples sondages préalables ne servent que leurs commanditaires ou la machine à facturer de l’institut.

Toutes les élections malhonnêtes ont pour socle les procurations, « l’élément structurel de la triche en politique » comme l’explique en détail dans cet article de L’Express le député PS de Marseille Patrick Menucci.

Grande première pour cette campagne qui désignera fin mars le nouveau président fédéral :

  • Les deux listes (bloquées à 28 membres) ont un site de campagne.
  • Le débat est inexistant et les noms d’oiseau volent côté Battesti via quelques factotums comme Moingt.
  • Tout se passe à coups de communiqués relayés par la revue de référence Europe Échecs.

Cerise sur le gâteau, un institut de sondage – Callson – lié indirectement par le passé à la FFE et au présent à EE, a interrogé par téléphone des dirigeants de clubs en février. Cet institut dont le président est un certain M. Poggi, contribuerait « depuis 2010 au développement du jeu d’échecs ». Ah bon ? Sans plus de précision d’après un message anonyme d’EE dans le forum faisant suite au sondage.

Le titre de l’article est toutefois humoristique (‘Les clubs ont la parole’). Il reprend un thème de campagne du candidat… Salazar : « Redonnons la parole aux clubs. »

Le sondage lui-même
Bien que l’échantillon soit très représentatif (316 clubs touchés sur les 830-850 potentiellement votants), j’ai arrêté de l’analyser quand j’ai lu la nature biaisée des questions et la pondération pour les clubs pesant plus de 5 voix.

Aucune question non plus sur le fait de savoir si le club va voter pas plus que sur le taux clubs répondants/clubs refusants.

D’ailleurs, le 22 février 2013, la FFE s’était sentie obligée de publier un communiqué dans lequel elle affirmait être “totalement étrangère à ce sondage”. Mais qui est donc le responsable fédéral de la communication pour avoir pondu ce communiqué inutile ?

Et puis cette phrase qui tue et qui démontre que les sondeurs ne connaissent rien aux présidents de clubs et à la mathématique gagnante de cette élection : « L’élection pour une présidence, c’est d’abord le choix d’un homme. »

Ben… pas seulement et vraiment pas quand on lit le PROGRAMME des candidats. Ils seront 28 au comité directeur dont le président. Des membres (en minorité) de la liste perdante se retrouveront avec la liste gagnante.

GENS UNA TRAVAILLAMUS
Tout ce beau monde devra, de par la nature associative de la FFE, travailler en bonne intelligence une fois l’élection passée même si en pratique, la liste précédente a démontré que les décisions se prenaient avec quatre personnes TTC.

Une élection se gagne sur le terrain et en allant chercher (par téléphone) les voix une par une pour obtenir des PROCURATIONS. La victoire sobtient en convainquant les clubs de moins de 3 voix de voter et tout dépendra donc du taux de participation traditionnellement inférieur à 50 % …

Le président payé des bévénoles gratuits
Mais déjà, il y a une chose sur laquelle les deux têtes de liste Battesti et Salazar sont d’accord : le président des bénévoles sera payé. Variante promue par « l’ex », Jean-Claude Moingt… et contrairement au président actuel par intérim Henri Carvallo : non seulement il refuse toute rémunération, mais ne se fait rembourser aucuns frais. Du coup, ils l’ont gardé dans l’équipe Battesti.

Site Battesti

Site Salazar

Dossier EE sur les élections