Du haut de ces Pyramides, un Grand Prix vous contemple
La première partie du Grand Prix de parties rapides lancé par la FFE a eu lieu ce week-end à Port-Marly (Yvelines) au sein du club de prestige ‘Les Pyramides’, « oasis de bien-être de lumière et d’espace, de vitalité et de convivialité » comme l’indique le site éponyme.
Le samedi, les 7 premiers de l’open de 9 rondes étaient qualifiés pour un tournoi à élimination le dimanche. Laurent Fressinet, chouchou du Moingt-organisateur, était invité par icelui pour faire le huitième. Maxime Vachier-Lagrave l’a emporté en finale contre le jeune GMI brésilien Fier 1,5-0,5.
L’open comportait une quarantaine de titrés et 100 patates venus se faire plaisir. Total : 143 joueurs ont terminé les 9 rondes jouées à la cadence de 15 min + 3 sec /coup pour un total de 15 000 euros de prix dont 3 200 euros de prix spéciaux. A titre de comparaison, 103 joueurs avaient terminé les Internationaux de blitz en janvier 2011 à Paris.
Pourquoi une telle désaffection malgré la méga-pub ? Où étaient ces mécréants qui n’ont pas respecté la parole du site fédéral ? Réponse : dans leur club ou au ciné. Ils ont respecté comme un seul homme la parole du président Henri Carvallo dans ses vœux à la nation échiquéenne : « …rien ne remplace toutefois le caractère humain et sociable de la vie d’un club. » Foi d’un président… qui participait à l’open.
Internaute malheureux, tu ne jouais pas aux Pyramides ? Tu as glosé sur ce tournoi comme l’ont fait les nombreux pseudonymes de france-echecs ? Tu blitzais ailleurs comme moi ? Alors tape ligne suivante pour bénéficier toi aussi d’une « oasis de bien-être de lumière et d’espace, de vitalité et de convivialité ».
Oui, fort souvent, les clubs les plus actifs organisent un tournoi de blitz régulier ou à la première occasion. C’était le cas, ce samedi, pour l’un des plus vieux clubs parisiens, Tour Blanche, l’unique club du XXe arrondissement. Loin du tournoi des Pyramides et à deux pas du Père-Lachaise…
Mention TB à Tour Blanche
La galette des rois a été l’occasion. Affluence record ce 7 janvier : plus de 40 (!) des 140 membres du club étaient présents pour fêter la galette et s’affronter dans un 9 rondes de blitz (4 min + 2 sec). La salle était archi-pleine. Plus personne ne remarquait les murs peints de pièces d’échecs un peu loufoques.
Olivier Pouzin, le photographe attitré du club, n’a pas arrêté de mitrailler les joueurs. Le webmestre n’a pas arrêté de se faire chambrer. Debout avec son ordi portable en main, l’organisateur Cyprien Denous n’a pas arrêté de vérifier à haute voix les résultats un à un pour éviter toute embrouille. Le président Laurent Gagnepain était content de rejoindre la rangée des premières tables. Voilà pour le compte-rendu en mode localier. Dernière pointe, du premier au dernier, le prix fut le même : galette des rois et coup de cidre avec discussions animées post-tournoi.
A noter que ce club est fréquenté par de vieilles connais-sances :
Nicole Tagnon (le club compte 15 autres femmes !), Jacques Baudrier, Laurent Nemirovski, Grichkevitch (Grichko), Bernard Tjhoa, Jean-Pierre Tilquin, Jean-Claude Drauart et d’une plus récente, le camarade belge Albin Dal Borgo, vainqueur de l’open A du championnat de Paris 2011.
D’autres clubs ont sûrement fait de même dans une ambiance aussi chaleureuse ce samedi de janvier doux comme en automne. Et ce jour-là, pour tous, il y avait aussi une « oasis de bien-être de lumière et d’espace, de vitalité et de convivialité ».
- Le site d’Europe Échecs a établi un tableau comparatif tout à fait instructif sur un tournoi similaire disputé en même temps.
Titre : « Pendant ce temps-là en Estonie… »
EE a eu la lumineuse idée de nous soulager d’un reportage en anglais (ou en français) du GMI Fontaine, lequel participait pourtant au tournoi.
- Tout ce que vous pensez tout bas sur ce Grand Prix, les intervenants de france-echecs.com l’ont dit tout haut pour vous. Et sans débordements inutiles pour une fois.
- Pourquoi, oui pourquoi ?
En creux, france-echecs.com répond à un problème de fond qui se posera pour les prochaines phases de ce Grand Prix. Pourquoi les amateurs de blitz et de parties rapides ont-ils déserté ce tournoi malgré les ristournes à l’inscription ? Ils n’étaient pas Moingt-compatibles ? Trop de prix tuent l’arrivée des amateurs ? Port-Marly est trop loin de Paris ? Ils avaient peur que le chouchou fédéral Fressinet n’imposât un tournoi interdit aux spectateurs ? Réponse au bar de france-echecs.com. Pseudonyme obligatoire et consommation facultative.
Je pige pas la comparaison avec le championnat de blitz de Paris… Pour prouver que les Pyramides c’était pourri, il aurait fallu montrer qu’il y avait moingt de monde qu’aux internationaux de blitz… ce qui est d’ailleurs le cas, puisque la liste des 103 joueurs donnée ne contient que les participants du tournoi « des As », c’est à dire uniquement les joueurs > 2000. C’est quand même pas à un journaliste qu’on va apprendre à faire dire aux chiffres ce qui lui plaît 😀
Bonjour,
De mon point de vue amateur, ce Grand Prix a plutôt été une réussite. En effet, il a été possible de rencontrer de très forts joueurs et même pour certains de les accrocher… En rapide et en blitz, il est prouvé que tout est possible et que même un amateur peut faire donner des sueurs froides à un GM. Au niveau de l’aguerrisement au »jeu de café » ce fut très intéressant.
Cdt,