CNOSF: C’ NO à SF & C°

Le 25 mai, le Comité national olympique et sportif français se réunissait pour une « tentative de conciliation » entre la FFE d’une part et Sébastien Feller, Cyril Marzolo et Arnaud Hauchard d’autre part.

Les trois joueurs avaient saisi le CNSOF avant la décision de la Commission d’appel, ce qui est possible dans la demande de conciliation obligatoire. En effet, « la suspension de l’exécution d’une décision prend définitivement fin au jour de la notification de la proposition de conciliation. » En d’autres termes, les 3 condamnés en appel exécutaient déjà leur peine (5 ans pour Feller et Marzolo et 3 ans pour Hauchard) le jour du rendez-vous avec le CNOSF. Tout ce que le CNOSF a proposé est une acceptation des peines prononcées par la Commission d’appel. C’est, comment dire, une conciliation a minima, qui a été désapprouvée par les avocats.

L’avocat de Feller et de Hauchard sont donc allés dare-dare au TGI de Versailles le 26 mai pour un référé « en urgence » (d’heure à heure). Le référé ne juge jamais sur le fond de l’affaire, mais en l’espèce, le juge pouvait suspendre la décision de la Commission d’appel fédéral. Le cas de Marzolo, disjoint au CNOSF car son avocat était absent, a pu être regroupé. Les demandes ont toutefois été rejetées, additionnées d’une peine de 1000 euros pour chaque joueur au titre des frais de procédure.

Nous, licenciés français, pouvons donc nous enorgueillir d’avoir
3 joueurs titrés condamnés pour triche dans nos rangs. De plus, l’auditeur ou téléspecteur moyen ignorant tout des échecs sait maintenant qu’une Fédération française existe, mais il ne connaît AUCUN NOM de nos champions à part qu’il y a eu une tricherie.

Comme l’a écrit Frank Brady, le biographe de Fischer dans son dernier et fantastique ouvrage ‘Endgame’: « Quand les grands médias se mettent à parler du jeu d’échecs, c’est rarement pour de bonnes raisons. » Merci Frank. Transmis à la cellule de communication de la FFE.

Nous reviendrons sur le fond de l’affaire et les questions en suspens d’ici quelques jours. Et désolé pour cette note tardive, j’étais bloqué depuis quelques jours sur ‘la case G8’ à Deauville. Si, si, sérieux.