La furieuse fureur d’annuler

KK1.JPGComme le veut l’adage journalistique : une rumeur plus un démenti égale une information. Europe Échecs avait annoncé sur son site avec force adjectifs un match entre Kasparov et Karpov à Paris, en décembre, « probablement au Louvre ». « Inespéré, inattendu, incroyable » pouvait-on lire. Personnellement, je n’y ai jamais cru. Toutes les astuces du bonimenteur y étaient: J’annonce d’abord et le sponsor arrive ensuite grâce à la mousse. Technique connue. Mais après la déroute de Karpov contre Kasparov à Valence, quel était l’intérêt d’un match ‘bis’ ? Le « projet » est aujourd’hui « stoppé » et non reporté d’après le communiqué officiel

Avec un Karpov inexistant à Valence, une retransmission en direct sur l’Internet chaotique, quel était l’intérêt d’un ‘bis’? Et qui aurait payé pour voir? Nous tous, consommateurs d’électricité à travers la CCAS, le richissime comité d’entreprise d’ÉDF (400 millions d’euros de C.A), – pourtant prudente depuis le rapport de la Cour des comptes? Europe Échecs avec son petit chiffre d’affaires de 867 000 euros? Cette fois-ci, aucun Zorro n’est arrivé et le piteux pitaine d’Europe Échecs a fait machine arrière toute dans un édito de novembre laissant présager la fin alors que quelques jours plus tard, la messe était dite…
À relire l’enthousiasme benêt et les superlatifs du compère Lazarre, de la CCAS, dans les numéros précédents, cette annulation rend le vrai-faux match… nul (© Coluche).

Le plus cocasse : Le numéro de novembre d’Europe Échecs est essentiellement consacré au retraité Kasparov. Titre à 2800 points sur l’échelle Elo du ridicule : « Kasparov : la fureur de vivre ». Le numéro est prodigieusement saboté par le plumitif de service. Péniblet plombe toujours ses phrases mal écrites avec des métaphores à la con.

Quant à Karpov, il n’est probablement pas près de rejouer en parties rapides contre Kasparov, vu la raclée (3 défaites et de quelle manière, et 1 nulle) qu’il s’est prise contre Anand en Corse.

Les jeux du cirque, on aime, mais il faut des gladiateurs valeureux, pas une mise à mort programmée d’un Karpov bon marché qui nous a tant fait rêver contre Kasparov. Lui a encore la fureur du cachet.