L’Art du sacrifice

Spiel.jpgCertains donnent leur corps au cyclisme. D’autres leur temps libre à l’organisation de tournois. Les plus maximalistes abandonnent leur cerveau aux 64 cases. Rudolf Spielmann était de ceux-là. En plus de gagner, il voulait le beau. Si possible, et surtout en distribuant des pièces à qui mieux mieux afin d’atteindre le roi adverse: le sacrifice.

La force des maîtres en défense et leur technique ont augmenté avec le temps; les ‘nouveautés théoriques’ ont été repoussées au-delà du 25e coup; l’élévation du niveau général est proportionnelle à la force précoce des jeunes. Conséquemment, on ne cherche pas le beau, mais l’efficace. Dorénavant, les joueurs sachant amener des positions à sacrifices et prenant leur pied dans ce style se font rares…

Les éditions Payot-Rivages dont bibi est le directeur de collection depuis 1987 (oops!) viennent de rééditer l’ouvrage magique du grand romantique qu’était Spielmann (1883-1942). Contre un billet de 20, troquez plus de 200 heures de plaisir, rajeunissez, apprenez, messieurs-dames! Spielmann y décortique des parties à sacrifice. Les siennes. Cessons de faire le VRP. La suite se lit sur la quatrième de couverture avant de foncer chez le libraire du coin.

P.S. : L’ouvrage a été recomposé et toutes les variantes passées à la moulinette des moteurs de recherche. Bref, un manuel patiné au silicone.

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