Winants: quand Chéron, c’est bien carré!

Voici le long courriel (sous forme d’un PDF de pro!) agrémenté de superbes photos et de précieuses rectifications que nous a adressé le grand maître belge Luc Winants, passionné par l’histoire du jeu d’échecs. Merci Luc! Ci-dessous, une photo de ce virtuose des fins de parties.

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Cher Christophe,

Je viens de lire ton papier sur le nouveau site de Payot et les ouvrages publiés par cette maison d’édition depuis les années trente.

En ce qui concerne les bouquins d’André Chéron, tu mentionnes « ses manuels sur les fins de parties (4 volumes en allemand) ».

Or si je ne me trompe, il s’agit là d’une traduction d’un seul livre publié d’abord en français à Lille, chez Yves Demailly, dès 1952 (une belle brique de 786 pages !) – la traduction allemande datant apparemment de 1955.

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Pour les ouvrages anciens, d’avant 1955, ça vaut toujours la peine d’aller jeter un coup d’œil du côté de la librairie van der Linde – Niemeijer que l’on peut aujourd’hui consulter en ligne, à cette adresse:

http://www.kb.nl/vak/schaak/catalogus-en.html


Tu pourras ainsi constater que le premier livre de Chéron publié par Payot, n’était pas le « N
ouveau manuel pour les débutants », mais « Les échecs artistiques », d’abord en 1934, puis réédité en 1950 (et ce serait chouette que tu récidives).

Pour revenir au livre sur les fins de parties « Nouveau traité complet d’échecs. La fin de partie » (n° 2355 du catalogue), la célèbre revue « L’ÉCHIQUIER » (dirigée par Edmond Lancel) avait publié un titre pratiquement identique dès 1927, le « Traité complet d’échecs » qui regroupait en un seul volume toutes les phases du jeu, début, milieu et finale (440 pages).

cheron2.JPGCe même traité a par la suite été réédité chez Payot, en 1939, mais ne présentait seulement que deux phases, le début et la finale, donc pas de milieu.

La préface de l’auteur était celle de 1927, mais l’ouvrage ne comptait plus que 356 pages C’est donc ce qui explique pourquoi le traité publié en 1952 chez Demailly était «Nouveau».

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Quant au « Manuel du débutant », tu sais comme moi que le titre publié chez Payot (pour la première fois en 1939 semble-t-il) contenait également le mot nouveau, mais le catalogue sus-mentionné ne mentionne pas l’original, Niemeijer ne s’intéressait peut-être pas aux livres pour débutants.

Je suis tombé dessus par hasard, chez un bouquiniste bruxellois, il date de 1928

Bien amicalement,

 

Luc Winants