Les États généraux de la FFE

Vous faites sûrement partie des 99,5% de licenciés ou d’amateurs qui avez séché les États généraux de la FFE, le week-end du 2526 janvier. Aucun compte-rendu sérieux ne sera fait ici. Philippe Dornbusch l’a très bien et très vite fait en long et en large sur son site. La FFE publiera « une synthèse courant février » sur le sien. Rien que la terminologie, on se croirait au Parti socialisse.

J’ai zappé entre lesdites tables rondes. Vraiment rondes et organisées simultanément. Globalement, ça m’a donné un peu le bourdon. C’était très sérieux. Si Jean-Paul Touzé et quelques anciens étaient bien là, il manquait les bonnes vieilles joutes d’antan en AG. Un truc à la Obélix contre les Romains. Un match Lambert-Touzé ou Touzé-Loubatière.

États généraux, cela fait penser à état général : la FFE a l’air de bien se porter. C’est grave, docteur ?
L’appareil photo numérique était resté sur place. En revanche, je m’étais déplacé avec mon laboratoire : un stylo et un carnet à spirale dont voici quelques extraits.

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Bachar Kouatly, spécialiste des éditoriaux sur l’Internet dans la revue d’échecs qui désormais, lui appartient, n’est pas venu : annoncé à une table ronde sur l’Internet, il s’est décommandé le matin même. Déduction : on s’autorise à penser dans les milieux bisontins autorisés qu’il voulait vérifier si son webmestre travaillait plus pour dormir moins le week-end. Ils sont terribles à Besançon ! Quelle abnégation !

Maman Sebag était sur place : elle s’occupe d’enfants défavorisés dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Marie était absente.

Entendu d’un très très haut dirigeant : « La FFE, c’est aujourd’hui 52 000 licenciés dont 2/3 de jeunes. Ce n’est pas parce qu’on a des Bacrot qu’on décrochera des sponsors. Ils s’en foutent complètement les sponsors. »

Un dirigeant de club râlant contre les difficultés à trouver des lieux dans Paris du fait de la concurrence et de la cherté s’est vu répliquer : « Moi, je suis passé par les paroisses et cela marche très bien. »

Selon Jean-Claude Moingt président, le budget de la FFE est supérieur au budget de fonctionnement de la FIDE. Bien sûr en dehors des prix distribués par le président et conducator Ilioumjinov.

L’arbitre Jean-Christophe Basaille ne serait pas mort de mort accidentelle le 19 octobre 2007. Une autopsie a été pratiquée, une enquête criminelle est en cours, un juge d’instruction a été nommé.

Damir Levacic a expliqué le rayonnement de la France dans les instances européennes et au niveau de la FIDE. Il a aussi donné un cours sur les achats de votes pour la présidence de la FIDE. Sur la pression et la tension dans ces grands moments. Dommage que Kouatly n’ait pas été là. Il s’était présenté au nom de la France en 1992 à Moscou. Il aurait pu compléter…

Le seul grand maître de l’assemblée était Pavel Tregoubov avec la double casquette de sélectionneur de l’équipe de France et de l’ACP, le machin des pros. Il a beaucoup été question des nulles par accord mutuel à cette table animée par Léo Battesti. Tout le monde semble d’accord pour un truc du genre : « pas de proposition de nulle avant 30 coups », ce qui a été expérimenté avec succès dans la Ligue Dauphiné-Savoie selon l’infatigable et éternel Jean Peyrin.

Un grand moment d’union fédérale a été la pause : bière pression à volonté. Euh… non, merci, moi c’est jus d’orange.

18 h. C’est un peu gênant de partir à reculons version crabe. « Euh, tu restes pas pour le spectacle ? » On jouait Le Joueur d’échecs tout spécialement. Non, je n’ai pas eu de bonne raison. Je n’ai pas non plus trouvé le dingue avec qui j’aurais pu me cacher en coulisses pour me friter dans des blitz  2‑2. Pourtant, j’avais repéré quelques clients potentiels! Mais par prudence, j’avais laissé l’engin de mort – la pendule – à la maison. Sûrement un signe de mon mauvais « état général »…