Le bon vin et 2K à Saint-Georges sur Baulche!

24 novembre, match de Nationale III 

Saint‑Georges sur Baulche (Yonne). Retour de l’échiquier féminin et (sonnez trompettes) d’Isabelle B. dans nos rangs. Pas Isabelle Bonvalot, mais Isabelle Bressard. L’équipe est donc au complet. Isabelle n’a pas eu le temps de manger, elle se rabat sur la boulangerie de SGsB.

J’adore le nom du rû : Baulche ; et la boulangerie de Saint‑Georges sur Baulche est à recommander de toute urgence: excellente et 30% moins chère que celles de Paris. On y vend des journaux. Je rêve un instant que ma partie se terminera bien vite et j’achète le dernier exemplaire de La Croix, attiré par un portrait du graphiste Robert Massin en une.

Le match débute et un sympathique octogénaire a décidé de se faire plaisir en amenant une bouteille de blanc Pescador !
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Le match débute et un sympathique octogénaire a décidé de se faire plaisir en amenant une bouteille de blanc Pescador!
Il faut dire que c’est son anniversaire. Un litre et demi de ce vin espagnol en pleine concentration. Difficile d’autant que c’est la troisième bouteille sur la commode en plus du Beaujolais nouveau et du bourgogne aligoté (2006).

L’Ancien commence à faire du raffut: il est un peu sourd et parle fort. Double faute, mais il n’en a cure: « On n’a qu’à saoûler l’arbitre » se défend-il. La bouteille ne sera pas ouverte ce soir-là. Dommage.

Au mur, une photo de Kasparov (joueur d’Auxerre) et Karpov (Belfort) en plein match lors d’une phase lointaine du championnat de France par équipes en 1993.

Souvenir, souvenir avec le Paris-Chess XV du temps où Alberto David gagnait en 14 coups un gambit du roi contre un grand maître hongrois. Sur ces deux photos des deux K, on voit les premiers coups de la partie Karpov-Chevallier où Didier avait osé sortir avec humour le Tango des cavaliers (1.d4 Cf6 2.c4 Cc6).

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Je jouai dans ce match contre Belfort et j’avais même battu, à mon grand étonnement, Herb avec une Tchigorine! Sur l’autre photo, on voit Kasparov, seul à l’échiquier, concentré dans les premiers coups de sa partie contre Chabanon qu’il exécutera méthodiquement avec les noirs.

Notre match tourne vinaigre, mais par quelques miraculeux swings, le nul 4-4 (4 victoires, 4 défaites) est arraché, Isabelle marquant son point. Alors que les phares nous ramènent vers la ville‑lumière, Isabelle appelle Stéphane Schabanel, le capitaine de l’équipe I évoluant en Nationale I. Ils ont perdu un match imperdable, paraît-il, contre Lutèce-Échecs. Le premier échiquier, Fedorchuk a fait une variante patate en arrivant une heure en retard. L’équipe l’a généreusement attendu pour sauter dans le dernier train pour Belfort…