Les miscellanées du tournoi Apsap

Bacrot a « l’assen »
Dans la combinaison à trouver n° 530 d’Etienne dans Paris Match, Étienne Bacrot écorne l’orthographe du grand Viktor Kortchnoï. C’est écrit : Korchenoï. Bon d’accord, Bacrot a quitté sa Somme natale pour vivre dans le sud. Mais quand même. Il téléphone ses chroniques ou quoi?

Bacrot: 530 semaines de captivité…
Cela fait maintenant 530 semaines qu’Étienne Bacrot est en captivité en photo dans sa chronique de Paris Match, celle où il a toujours seize ans ou presque. De mémoire, elle a été changée une fois. À l’Elo de l’état civil, Étienne a vingt-quatre ans. Et pour Paris Match, une précision: vingt-quatre ans et demi.

Mais où est Norbert Engel ?
En vérifiant la liste des participants du tournoi Apsap (27 août-2 septembre), deux surprises: une petite centaine de participants et la présence de Norbert Engel accompagné d’un autre Engel. Chouette, il a dû venir avec son fils, me dis‑je! Je n’ai pas revu le Strasbourgeois Norbert Engel depuis… vingt-cinq ans? Arbitre d’un open strasbourgeois de Noël à l’époque, et figure incontournable des échecs alsaciens dans les années 1980, Engel m’a sauvé l’ouïe. Oui, un caillot de sang a soudain voulu faire un blitz avec mon tympan, en pleine partie. Mon ouïe baissant (dans une seule oreille) au fur et à mesure de la partie, Engel a pris dare-dare une décision de pro: direction hôpital. Après quelques jours sous perfusion, j’oyais parfaitement. Et j’ois toujours de la même manière depuis.

Je tenais à ‘re-remercier’ Norbert, aujourd’hui au conseil municipal de Strasbourg et très impliqué dans la culture. Surprise, surprise, le Norbert Engel de l’Apsap était méconnaissable. Ne bougeant pas de sa chaise, il m’a fallu plus d’une heure en position kibbitz, debout, avant de me résigner: il s’agissait évidemment d’un homonyme, alsacien pourtant. Quant à l’autre Engel du tournoi, on m’a dit que c’était le frère de l’homonyme. Si ce n’est toi…

Adieu Jacky on t’aimait bien…
Non, ce n’est pas une chanson à la Jacques Brel, mais plutôt une ode à Mohamed. Mohamed Sidhoum. Le sosie parfait de Jacky Sidhoum. Bien connu des joueurs parisiens depuis plus de trente-cinq ans, Sidhoum a en effet changé de prénom. Mais les organisateurs du tournoi n’y ont vu que du feu et Mohamed Sidhoum a été compté comme un débutant à 1499 lors des appariements des premières rondes. Bon, la FFE voit également double entre Jacky et Mohamed sur son site. Pourtant c’est bien Jacky qui avait joué le championnat de Paris… Finalement, quelques joueurs ont râlé et Sidhoum est redevenu Jacky pour l’appariement. Adieu Jacky et bonjour Mohamed!

“Chef, y’a l’feu sous la table…”
Cela se passe table 22 au tournoi de l’Apsap. Deux adversaires se font du pied en pleine partie. Ils en rient. Ils sont si jeunes. Mais que fait la police? Jouer aux échecs et se faire du pied dans la plus grande décontraction, c’est, c’est…
Cool, respirons. A
u cas où vous avez eu un doute, bonne nouvelle, il s’agissait de deux jeunes de sexe différent. Finalement, le jeune garçon a gagné sur l’échiquier. Question de pointure de basket sans doute. L’histoire ne dit pas comment s’est terminée l’analyse post mortem.

Rencontres fortuites : c’est la rentrée
On continue les rencontres fortuites de joueurs d’échecs dans Paris et la moyenne de deux par mois est maintenue !
Sauvetre, en plein Quartier latin ; ce joueur à plus de 2000 Elo depuis des lustres a participé à des dizaines de tournois en région parisienne. Il est aussi timide que son style est agressif. La poignée de mains fut blitz, on s’est à peine arrêté de marcher, en plein boulevard Saint‑Michel.

«Christophe!» Rotation de la nuque. Kissé ça? Je me retourne pour voir un autre Christophe: Christophe Imbert. À mes débuts, il y a environ trente ans, Christophe Imbert et son frère Étienne jouaient à Provins avec une brochette de talents; Christophe est maintenant dans un club actif, Le Vésinet. On a parlé de nos rencontres épiques entre nos clubs, du championnat de Seine‑et‑Marne, d’Apicella jeune. Trente ans après, Christophe continue la compétition avec la même passion et bosse toujours dans un ministère, son premier boulot. J’oubliais: toujours aussi sympa et jovial!

Ils ont rendu visite à Alekhine
Un certain nombre de joueurs (et joueuses) du tournoi de l’Apsap ont été voir avant leur partie la tombe d’Alekhine. Le tournoi se déroule en face de l’entrée principale du cimetière Montparnasse, juste à côté des éditions Albin Michel.