Retransmission Paris Chess Club: de l’Adobe!

Le tournoi Multicoms-La Faisanderie organisé par le Paris Chess Club a été un succès sur le plan échiquéen: deux normes dans chacun des deux tournois fermés! Thal Abergel (GMI) et Gildas Goldsztejn (MI). Voilà pour l’information officielle, car trois jours après le tournoi, les parties de la ronde 8 et 9, les plus importantes, ne sont pas publiées.

Voici l’interview imaginaire de Jordi et Jaime, les Dupont et Dupond de la retransmission ratée tout au long du tournoi, deux anciens du NAO.

 

Q : Alors, le tournoi du Paris Chess Club, ça a marché ?

Jordi : Oui, (en imitant Jack Lang) fôôôrmidable. On a invité Tal et il a fait une norme de jaime(i).

Jaime : Je dirais même plus: on a invité Thal Abergel, et il a fait une norme de GMI!

 

Q : Jordi, organiser un tournoi, ça change d’être capitaine au NAO ?

Jordi : Pas vraiment. On me paie très bien, je fais ce que je veux et quand un joueur râle, je le respecte : je m’écrase.

Jaime : Je dirais même plus, au NAO, j’ai ojjé dire qu’on l’appelait Monsieur Oui-Oui. Il avait interdiction de dire « non » à Mme Ojjeh.

 

Q : Le monde est injuste. Mais parlons sport. Un autre djeun’s a fait une norme aussi. De MI.

Jordi : Ah oui, j’oubliais complètement, tu sais, je suis débordé avec ces 35h par mois. C’est Gildas Goldsztejn. Il a marqué les buts en or. Trois gains dans les trois dernières rondes. Y’avait pas de public pour applaudir, mais le cœur y était!

Jaime : Je dirais même plus : Jordi a toujours adoré le football.

 

Q : Le site de votre club indique que «des circonstances particulières ont entraîné à la fin de l’été une rencontre entre les représentants d’un des plus grands clubs de jeu d’échecs parisien, le Paris Chess Club, et ceux du Stade [français]. Ce club était confronté à d’importantes difficultés résidentielles, mettant en cause son avenir.»

En langage vulgaire, cela veut dire que l’ex-NAO a fermé, tout le monde a été viré, le club est devenu SDF. Et de SDF, il est passé SF, c’est-à-dire au Stade français?

Jordi : Enfin quelqu’un qui a compris notre campagne de communication! Tu vois, on était riche et heureux. Mais on a découvert le chômage. On a un peu dormi sous les ponts. Et puis on a trouvé un lieu super, un sponsor sympa et on continue l’aventure en binôme. Fort, non ? Une nouvelle vie commence.

Jaime : Je dirais même plus : On continue de s’éclater en faisant croire aux pigeons qu’on est des génies de la technique. On est les faisans de La Faisanderie, ah ah !

Jordi : Bon, excuse-le, Jaime pète les plombs en ce moment. Il se passe en boucle l’émission de Bataille et Fontaine sur TF1, Y’a que la vérité qui compte et prend des notes: tout est faux, mais ça marche!

 

Q : Comment ça? Vous allez passer à la télé?

Jordi : Mais NAO! Tu veux un VRAI exemple ? Le bulletin était super. On résume la ronde en langage baratin. On met des photos en couleur. Mais on ne donne  pas les parties! Du Hitchcock, mon vieux. Sans la musique de Bernard Herrmann en Real Player, car Jaime croyait que Real Player était le 11e joueur du tournoi de GMI et qu’il arriverait en retard.

medium_j0401653.2.jpgJaime : Je dirais même plus, ce joueur n’est jamais venu et le bulletin, c’était de l’Adobe™! Et du travail de PDF. Je te jure sur ma mère qu’on l’a fait exprès. Et aussi pour le direct, hein Jordi?

Jordi : Ah, si tu savais Boutonne, comme on a kiffé! Ils étaient là, des centaines, à enrager, espérant suivre le direct de deux forts tournois fermés à Paris, c’est quand même rarissime, et tu sais quoi? Ils avaient des parties fausses ou remanipulées à cause des bugs du direct qui marchait une fois sur quinze.

 

Q: Bravo les gars, ça c’est de la com!

Jordi : Le président de la FFE nous a appelé pour nous féliciter. Les gars d’Europe Echecs, les vrais pros, m’ont harcelé au téléphone. Et tu sais ce qu’on leur a dit? NAAAAAOOOOO!

Jaime : Je dirais même plus, on les a fait pleurer. Ils chouinaient pour avoir les parties. Et nous, on avait un super plateau de joueurs, et on se les gardait pour nous. Comme des truffes.

 

Q : Que veux-tu dire?

Jordi : Laisse-le, il a beaucoup travaillé. Il veut dire des truffes, quand tu les manges, tu n’essaies de pas les partager, c’est trop bon. Ou alors, t’en donnes par morceaux.

Jaime : Et tu connais le scoop pour les bulletins de la prochaine édition? On va commander des machines à écrire Remington à ruban, j’ai des plans par e-bay. Tu peux même l’écrire dans ton blog: on ne commandera pas celles à boule des années 1970: il faut l’électricité, c’est trop moderne et pas fiable !

 

P.S. : Pour voir les parties (combatives et pour certaines très spectaculaires) disponibles, aller sur le site d’EE.