Top 12 : un top 11 presque imaginaire

Le championnat de France par équipes se joue à 12 équipes de 8 joueurs dont 1 Française obligatoire. Une fois de plus, une équipe a déclaré forfait (Marseille) et l’on se contente d’un top 11 avec 12 rondes jouées à la suite sans journée de repos, une équipe étant « exempte » à tour de rôle. Royal au bar pour la communication !

Les joutes se déroulent à Saint-Quentin (Aisne). Elles sont organisées par ‘TPH’, le club local Les Tours de Haute Picardie promu cette saison en Top 12. En dehors des articles dans la presse locale, les médias nationaux ou spécialisés sont notoirement absents. Ouf, il reste le monde virtuel et re-ouf, le suspense est inexistant : Clichy va remporter son 12e titre.

La FFE retransmet les parties en direct sur l’Internet. Aucune biographie de joueur n’est disponible, pas même sur les sites des clubs. Aucune statistique, rien, nada. Quelques gros z’Elo du top 100 mondial sont présents dont les trois meilleurs Français Vachier-Lagrave et Fressinet (Clichy) et Édouard (Bischwiller). Le quatrième mousquetaire Bacrot a été renvoyé dans une calanque, il jouait pour le forfaitiste Marseille.

Bon, pas la peine de tourner autour du pot de certaines superbes parties de Vachier-Lagrave (MVL) ou d’enchaîner sur un reportage vidéo presque imaginaire dans le sublime palais de Fervaques qui héberge ce championnat de France des clubs. Regardons plutôt cette compétition telle qu’on ne vous l’a jamais racontée.

La compote du matin
C’est la « compo », la composition de l’équipe. Autrement dit, chaque capitaine doit délivrer dans la matinée à l’arbitre l’ordre des échiquiers. La FFE fait bien les choses et en informe  les internautes à partir de 10h pour des parties retransmises dès 14h30. Le plus dur? Se lever paraît-il…

Sebag dans son film
Alors que je regardais en direct une partie (plus tard perdue) par Marie Sebag, ma fille, peu au fait des retransmissions en direct et pas joueuse du tout me demanda : « Tu joues contre la fille de Secret Story ? »
C’était notre quart d’heure : pas de plan média, pas de top 12 anonyme, envoyons plutôt nos bataillons de féminines gratter des super prix dans la télé-réalité.

All in ou All fight?
Petite bataille nocturne entre deux grands maîtres ; l’un était alcoolisé, l’autre se prenait pour un kick-boxeur. Pointe : une vidéo de l’événement circule sur les réseaux sociaux !

Diego chez Walt Disney
Faute de frappe mortelle dans un texto d’un proche du président fédéral Diego Salazar : Diego est devenu Dingo. Il est vrai que le Top 12, c’est le monde merveilleux de toutes les équipes gentilles qui flambent l’argent public pendant 11 jours.

Soirée de gala
Il y a eu une « soirée de gala ». Des capitaines ont sagement couché leur féminine. Enfin, ils ont essayé.

Drôles de dames
Dans la partie Ragger (Bischwiller)-Moussard (Évry) de la 4e ronde, les blancs ont joué avec deux dames entre le 27e et le 66e coup, où ils ont enfin administré le mat.


Saut à l’élastique

Le grand maître Ipatov (Bois-Colombes) est aussi un spécialiste du saut à l’élastique. La soirée de gala, on lui aurait promis un saut à l’horizontal : s’il atteignait la plus jolie fille du coin, il était déclaré champion.
Ipatov a sagement refusé et a joué en blitz contre un autre GMI. L’enjeu ? La féminine la plus accessible du top 12 selon lui. Résultat ? Rentrés couchés très tôt tous les deux, score sur l’échiquier inconnu.

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