Delon règle ses comptes à côté d’un club d’échecs !

Dans Le Cercle rouge (1970, avant-dernier film de Bourvil), ce Melville célébrissime, Alain Delon vient de régler son compte dans le sang à quelques gros bras dans une salle de billard désertée. En sortant, il bénéficie d’un bon cadrage et allume une cigarette. Oui, il est beau le grand Alain alias Corey. Corey est vêtu d’un imperméable et d’une cravate. Corey sort de prison. Corey a faim de la vie. Corey porte la moustache.

A sa gauche, on aperçoit une petite plaque « Cercle phocéen d’échecs, ouvert tous les jours » et « Billard entrée libre. » Lors de l’affrontement entre Corey et les sbires, Corey avait saisi une queue et, à l’aide d’une craie rouge, avait tracé sur son procédé un cercle qu’il avait remplit ensuite, avant de disperser les boules.


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Le film s’ouvre sur une citation de Râmakrishna qui renvoie aux dernières scènes où les truands interprétés par Delon, Montand et Gian Maria Volonte meurent tous.

Çakyamuni le Solitaire,
dit Sidarta Gautama le Sage,
dit le Bouddah,
se saisit d’un morceau
de craie rouge,
traça un cercle et dit :

« QUAND LES HOMMES, MÊME S’ILS L’IGNORENT, DOIVENT SE RETROUVER UN JOUR, TOUT PEUT ARRIVER A CHACUN D’ENTRE EUX ET ILS PEUVENT SUIVRE DES CHEMINS DIVERGENTS.

AU JOUR DIT, QUAND DES HOMMES, MÊME S’ILS L’IGNORENT, DOIVENT SE RETROUVER, UN JOUR, TOUT PEUT ARRIVER A CHACUN D’ENTRE EUX ET ILS PEUVENT SUIVRE DES CHEMINS DIVERGENTS.

AU JOUR DIT, INÉLUCTABLEMENT, ILS SERONT RÉUNIS DANS LE CERCLE ROUGE. »

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