Minciotti : appariements de cœur gagnants ?

4 novembre. Rendez-vous avec un ami journaliste travaillant dans un grand hebdomadaire parisien. A l’accueil, des numéros de 20 minutes scrupuleusement empilés. 20 minutes, c’est le gratuit qui héberge ce blog depuis sept ans. A la une, en haut à gauche, bien en vue, quatre mots : « Profession : chasseurs de célibataires. »

En attendant mon interlocuteur, je file en page 2. Un quadra cravaté. Une légende. Un nom. Fabiano Minciotti, « cofondateur de l’agence de cœurs ». A tempo je le reconnais. Même sourire en coin en plus sérieux. Quelques années de plus au compteur. Retour en 1988, au championnat de France de Val Thorens, open A. Il faisait partie des meilleurs juniors français. Il venait de Bretagne. On avait bataillé ferme dans une Est-Indienne. Avec les noirs, le jeune avait fini par craquer dans le manque de temps réciproque. Déjà talentueux.

Aujourd’hui, il « adapte les techniques des chasseurs de tête aux rencontres amoureuses ». Visite de son site de retour sur un ordinateur digne de ce nom. Que des images de Paris. La capitale et l’Île-de-France ont un ratio de célibataires prêts à éviter les sites classiques de rencontres sur Internet pour revenir à un « appariement amoureux » sélectif portant un autre nom que « agence matrimoniale ».

Comme tant d’autres champions en devenir ou devenus (à la Lautier), Fabiano Minciotti a lâché jeune les échecs. Finalement, les échecs mènent à tout à condition d’en sortir. Mais si on trouve l’âme sœur, les échecs de compétition le dimanche seront-ils tolérés parmi ses clients ? Question à insérer dans les fiches du Fabiano.