Partie Kortchnoï-Dieudonné… en simultanée à Montréal

Vu par hasard sur le Net : l’humoriste Dieudonné a joué dans une simultanée de Kortchnoï à Montréal. En 2007 ou 2008, « Dieudo » était présent au Festival pour rire de Montréal, et s’est retrouvé… côté spectateur contre la bête de scène des 64 cases, “Viktor le terrible”.

Bonne nouvelle, notre artiste contesté par certains n’est pas une « patate ». Il ne s’est pas fait écraser en moins de 20 coups. La partie a débuté par 1.e4 e5 et a continué par des roques opposés où le cavalier d5 dominait la position. Dieudonné est droitier et a consciencieusement noté la partie. Il connaît manifestement bien les échecs et la carrière de Kortchnoï.

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Dans cette position, Kortchnoï réfléchit plus de 15 secondes avant d’effectuer le coup logique pour l’attaque : 1.Tb3 (1.Tb5 est meilleur selon la machine).

A un moment, Dieudonné s’est levé en comprenant ce qui allait se passer : « Pas grand-chose à faire… mais bon, la résistance c’est la résistance » a déclaré l’artiste.

Dans la position finale que l’on n’aperçoit pas, ‘Dieudo’ tend la main en signe d’abandon. Kortchnoï se montre à peine aimable comme souvent en lui disant « qu’il aurait pu continuer un peu ».

Confirmation de Dieudonné devant une caméra qui sait contre qui il joue : « Jouer contre Kortchnoï, c’était bien… mais c’était pas perdu complètement. On était dans une position où je pouvais lui échanger ma dame contre ses deux tours, mais attends… Pfff. »

dieudo_vk1.JPGPas mal d’artistes français connus jouent aux échecs, notamment sur les tournages. Il est assez rare qu’ils jouent à l’ombre d’un champion sans se faire mousser comme ce fut le cas ici.

En France, ils étaient plutôt invités (et souvent payés) pour faire du buzz, quel que soit leur niveau, un peu comme s’ils allaient vendre leur spectacle sur un plateau de télévision (Yves Régnier, Arrabal, Guy Béart).

D’autres comme Timsit jouent entre potes et certains font des apparitions discrètes mais restent de véritables aficionados comme le réalisateur Jean Becker.

Vidéo où l’on voit cette partie