National: Bacrot out, match de départage Fressinet-Édouard

Le titre de champion de France se joue ce matin aujourd’hui à Belfort à 10 h 14 h entre Fressinet et Édouard en parties rapides. Combien de parties rapides au fait? Euh… ce n’est pas indiqué sur le site (‘aller-retour’ veut dire 1 fois les blancs, 1 fois les noirs?) fédéral ni dans le règlement du 85e championnat de France, mais de mémoire, il me semblait que cétait 4. Jai sûrement tout faux mais match à suivre en direct ici.
Les deux champions terminent tous deux invaincus à ‘+5’ (+5 =6 -0) soit 8 points sur 11, devançant Bacrot (invaincu également) d’un point (+3 =8 -0).

Le système de départage en parties rapides fait partie du règlement. Il est à mon sens contre nature et les ex æquo devraient partager titre, prix et qualifications éventuelles. Tous deux ont le mérite d’avoir été cherché les points. Un match en parties longues à l’ancienne n’est plus dans l’air du temps, mais aurait plus de sens.

Le jeu en parties rapides ne prouve rien. Il frustre le perdant d’un titre au parcours en tous points similaire au vainqueur. Et finalement, le tirage au sort comme ce fut fait pour un match des Candidats (!) est plus rapide et tout aussi hasardeux. Le perdant maudirait seulement la malchance et pas lui-même. Bref.

Bauer paie cher sa variante provocatrice avec les noirs contre Édouard (1re ronde) mais remonte à la 4e place… en terminant à +1 (2 victoires, 1 défaite).
Dorfman-Annulator ajoute un titre à ses nombreux trophées en remportant le cht de France des nulles: 11 nulles sur 11 parties pour 224 coups joués soit des parties aaaaarchi-compliquées de 20 coups en moyenne. Bravo!

Résumé des rondes 9 et 10, cliquer ligne suivante

Bacrot à cran?
L’événement en négatif de ce 85e championnat de France: Étienne Bacrot n’a pu conquérir un 7e titre et battre les records de Boutteville et Raizman. César Boutteville, à 93 ans, jouant dans l’open A, aurait sûrement apprécié! Le symbole aurait été sympa, mais Étienne, sur les photos, avait l’air totalement explosé de fatigue au contraire des deux premiers, plus énergiques dans leurs engagements de parties critiques.

Ronde 9
Le mirage du 7e titre de champion de France s’est évanoui: Étienne Bacrot n’a pu abattre Cornette qui arrache la nulle. Vissé à ‘+3’, il aurait fallu, à 2 rondes de la fin qu’il remporte deux victoires contre successivement Hamdouchi et Fressinet. Bacrot n
a plus le moral: contre Hamdouchi, pas de Sicilienne avec les noirs, mais un 1…e5 permettant aux blancs de se lancer dans des simplicifations.
De son côté, un Fressinet énergique tentait tout jusqu’à ce que Bricard soit un peu plié. Avec plus de 15 championnats de France au compteur, Bricard le briscard craque sur la fin. Dommage et tant mieux pour Fressinet qui reprend la tête.

Ronde 10
Cette fois, c’est à
Édouard de créer la sensation et d’exploser Tkatchiev en vingt coups! Ce dernier a exagéré en jouant une variante trèèès secondaire à la Johnny Hector avec les noirs sur une Espagnole. C’est presque un point cadeau car au 12e coup (!), Édouard joue le coup qui tue.

Ronde 11
Avant la dernière ronde, j’avais parié sur une nulle courte entre Bauer et Jim. Bingo! Rentré vers 19 heures à la maison, il ne restait alors plus que 2 parties à suivre en direct!! J’ai eu envie de hurler la chanson de Helmut Fritz ‘Ça m’énerve’.

Mais impossible de pratiquer le name dropping avec la FFE. Où sont les marques, où sont les lieux? Ach! scheize!

Bauer a donné du spectacle aux spectateurs restants en achevant un Bricard abattu par sa défaite de la veille. Mais quid de Fressinet-Dorfman? Tous deux jouent malin pour surprendre l’autre dans l’ouverture: une Grünfeld pour Annulator et la variante triste, à la Botvinnik, mais solide et piégeuse pour ‘Fressinette’: 4.e3.

Bon, finalement, Fressinet jouera e3-e4 quelques coups plus tard alors qu’Annulator a largement égalisé. Et devinez quoi? Dorfi-Annulator consulte ses cartes. Suspense… Plan-séquence, gros plan sur ses yeux cachés des lunettes fumées. Dorfi bombe le torse. Il peut avoir un brelan à la rivière, mais a trop de [les?] jetons: dans sa position caractéristique, il fait tapis en projetant son épaule droite et sa main en avant… et joue un coup ‘très fort’. Comme dirait Belkhodja, ‘mais j’ai trouvé un coup encore plus fort’. En l’occurrence, Fressinet recule sa dame.
Ooops, excusez-moi, j
ai eu un coup de barre sur mon ordi et me croyais encore dans le European Poker Tour. Sur l’échiquier, Fressinet n’en fait pas une salade et ne veut plus jouer au poker-menteur. Nulle. Nous sommes au 17e coup, pas au XVIIe siècle. Zzzzzz.

Bons départages à tous et que le ‘meilleur rapide’ gagne. Je préfère la roulette ou le double vase de Sèvres!