Une tricheuse pour rire et une joueuse sérieuse

Tricheuse est le titre d’un film français sorti récemment. Le synopsis fait penser à une comédie de boulevard à tiroirs. C’est un peu compliqué pour mon cerveau : il m’a fallu 15 min pour comprendre le synopsis et sa “logique”. On espère que c’est drôle. L’avantage de ces films, c’est qu’on ne peut pas tricher avec le public quel que soit le nombre de salles dans lequel ce film est distribué. Précision : je ne l’ai pas vu.

Avec Joueuse, une réalisatrice française a convaincu une actrice énorme, Sandrine Bonnaire, et une belle distribution pour un scénario totalement improbable à mon avis: une femme mariée et femme de ménage devient soudain fascinée par le jeu d’échecs. Et c’est en Corse. Mouais… Sandrine Bonnaire en introvertie têtue, ce n’est pas une nouveauté.

Ses regards vous transpercent et ses courtes répliques font frissonner…. comme dans  La Cérémonie avec Chabrol derrière la caméra. OK, je n’ai pas encore vu le film, mais on a du mal à accrocher. Et si l’on en croit les quelques scènes diffusées ici, S. Bonnaire n’a pas attrapé le geste des joueuses et joueurs pour déplacer les pièces. Comme tant d’autres acteurs avant elle, de Piccoli à Ganz.

 Paraît qu’elle s’est sérieusement intéressée aux 64 cases, comme une actrice pro, quoi. De son côté, la FFE fait la promotion du film. Avec 50 000 ouailles en magasin dont une majorité de jeunes, combien iront dans la pénombre magique d’une salle de cinéma, en plein mois d’août pour voir les “échecs au cinéma” avec papa-maman? Peut-être pas la production dudit film, car franchement, sortir une œuvre toutefois originale à cette période de l’année, ce n’est pas lui donner les meilleures chances.