Ouverture facile

Ouverture facile, c’est toujours marqué sur les emballages divers. Et bien sûr, toujours difficile à ouvrir. Et aux échecs? Existe-t-il pour vous une ouverture «facile»? Facile à jouer au moins? Et difficile pour les adversaires? Petite réflexion inconstante et primesautière sur le sujet.

Pourquoi parler d’ouverture facile alors que le moindre adversaire à 1500 Elo va scanner votre répertoire en consultant les bases de données? Grâce à la licence fédérale. Oui, ce petit sésame des tournois est du format d’une carte de crédit. En voulant la coller, j’ai eu comme un problème. La Fédé a dû « sacrifier pour l’initiative » quelques centaines d’arbres pour imprimer quelques centaines de milliers de licences: un format A4 en couleurs recto verso sert de matrice à ladite licence. Et toujours pas d’ouverture facile.

Suivons les instructions:
1) Décollez la licence;
2) Retournez-la sur la partie film pour plastification;
3) Retirez l’ensemble par pression.
Merci. Mais la licence n’a pu être collée comme il faut au milieu de ce gâchis de papier, et d’ailleurs aucun arbitre ne vous la réclamera. Conclusion, à partir de la 20e seconde: C’est parti mon kiki… énorme… c’est cool…, j’aime ça… quelle grosse marrade!

tal-games.jpgPlus sérieusement, en relisant (en version algébrique, merci à l’éditeur Everymanchess!) The Life and Games of Mikhail Tal – 500 pages de parties de Tal commentées par le huitième champion du monde lui-même –, ses remarques sur Fischer sont un régal. Oui sûrement, il n’y avait pas d’ouverture facile contre le kid de Brooklyn. Tal critique le répertoire limité de Fischer tout en reconnaissant qu’il a tellement analysé les types de positions en découlant, que les sous-variantes lui semblent faciles.
Tout comme Tal. Il jouait comme un poisson dans l’eau les positions compliquées. Tal: « Fischer n’aimait pas les positions hasardeuses, с’était l’un de ses talons d’Achille connus. » Un livre… énorme. Précipitez-vous chez votre libraire favori: “C’est parti… mon kiki!”