Cap d’Agde: allô technique bobo !

L’Américain Nakamura a gagné en finale du tournoi de parties rapides du Cap d’Agde contre l’Ukrainien Ivantchouk. Un non match prévu en deux parties. Une nulle, une victoire dans un fauteuil contre un Ivantchouk absent. Deux parties super techniques sans intérêt. Les commentateurs du direct avouaient ne rien comprendre (Vachier-Lagrave, Conquest) et la retransmission a failli. D’abord pour les « spectateurs du bar », ensuite pour les internautes.

Au moins, on les entendait mettre de l’ambiance quand l’écran daignait (re)fonctionner et leur donner le spectacle gratuit auquel ils avaient droit. Quant aux commentaires sur l’Internet, le streaming nous délivrait de l’eau dans le gaz. Il a simplement implosé lors de la seconde partie: plus de son des commentateurs et plus d’images des joueurs. Au moins, un abonnement à EDF-GDF est béton. Le spectacle final livré par la CCAS, le comité d’entreprise d’EDF et accessoirement le plus riche de France, n’a donc pas tenu ses promesses pour les internautes. Merci qui? Merci la technique et un peu les deux finalistes également. Seuls les spectateurs présents dans la salle ont dû se régaler, et encore.

Quant aux parties de la ronde 6 et 7 du groupe A, merci qui? La technique et son budget colossal. Elles ont disparu pour les siècles des siècles. Il faut dire qu’au Cap d’Agde, les « pantallas » (écrans) dénommaient les joueurs « jugador 1 » et « jugador 2 ». Que mierda! Lors du direct de la première partie, on entendait le pauvre MI Arnaud Payen ramer et presque blêmir pour rattraper le coup. No way. Lors de la seconde, on lui a coupé la chique sur l’Internet.

Du coup, une tangente blitzique au tournoi open de l’APSAP, dans le XIVe arrondissement de Paris, s’imposait. Aux commandes de l’organisation, l’ineffable DD alias André Clauzel, également président de la ligue d’IDF. DSC00116.JPGPas de chichis, avec toutefois un « jugador » de marque: le GMI espagnol Vallejo Pons participait! Arrivé avec deux rondes de retard et donc 0/2, il a gagné 7 parties de suite dont la dernière ronde contre le maître FIDE Emmanuel Neiman. Manu a refusé la nulle. La cause? Ses boules Quiès après une partie de rêve mais le vent commençait à tourner…

Dans ce tournoi de parties longues, le spectacle a eu lieu: pendant la partie avec une crise de temps et une position tendue, et durant l’analyse post-mortem où « Paco » a montré l’étendue de ses connaissances… et de sa modestie. Pas besoin d’un budget colossal pour avoir du spectacle sur l’échiquier. Il suffit de quelques « jugadores » et/ou GMI sympathiques. Et sans écran qui plante.