Saison Nationales 2007-2008: rideau

Ce devait être le match de sauvetage. Ce fut celui du naufrage. Ainsi va la vie de compétition en Nationale III… et ailleurs. Mais il y eut quelques compensations: nous jouions à Orsay et laccueil fut remarquable. Sur chaque côté de léchiquier, près de la feuille, nos hôtes avaient prévu une revue étrangère: des revues de problémiste, quelques British Chess Magazine et Italia Scacchistica des années 1980. Et café gratuit.

Pour nous, une victoire s’imposait pour espérer ne pas descendre. Et Orsay était dernier… mais nous perdîmes. Compensation: je reconnus daprès sa photo dans la vieille revue pour jeunes Mat ou Europe Echecs des années 1970, le problémiste Daniel Joffart. Discret.
Il avoua simplement quil avait lui-même créé le club en 1974.

Quelques échiquiers plus loin, je mis un nom sur un visage: M. Sibut Pinote, ex-joueur par correspondance. Lhomme est aux antipodes du cliché du joueur par correspondance. Rieur, apparemment bon vivant et blagueur, il nous posa un certain nombre de colles dont celle-ci: quel est le pays qui a le plus grand nombre de kilomètres frontaliers en commun avec la France?

Quelques semaines plus tard, alors que notre sort est scellé, nous jouons lavant-dernier match à domicile,samedi 5 avril. C’est ma dernière partie de la saison, au 4e échiquier pour marquer le point. Cest ce que je ferai avec brio en une heure après une partie très compliquée: 1.d4 1-0!

Mon adversaire na pas laissé son portable sonner. Il nest tout simplement pas venu comme un de ses coéquipiers de Verrières. Au revoir à cette saison d’enfer. Pour occuper ce temps sur le banc de touche, nous avons mangé beaucoup de (défenses) Françaises dans des blitz avec mon coéquipier Phillipe (Olivier). Le menu a ensuite été épicé par des parties Anglaises avec le jeu de notre coéquipier Alain (Berger). Un peu abruti après ces heures de blitz et dépité de cette saison lamentable, j’ai cru voir comme un signe indien ou un clin dœil en regagnant mes pénates. En sortant du club, sur le boulevard principal, lenseigne dun coiffeur en vogue m’a ramené à mon statut de patate: BY MARCIANO.

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