4 champions de France et un champion d’Afrique
La 9e édition de l’open de Montpellier est la plus forte jamais jouée : le champion de France en titre Arnaud Cordier ainsi que ses collègues Guinard, Nimbi et Cissé étaient au rendez-vous.
Le GMI camerounais Jean-Marc Ndjofang, champion d’Afrique mais vivant aux Pays-Bas était là pour disputer la première place à Cordier. Avec 26 joueurs dans la première série, le tournoi en 7 rondes allait être serré pour les 5 premières places car deux journées à double ronde étaient au programme.
Ainsi l’affrontement Cordier-Ndjofang se termina par une remise à partir d’une position « aride » selon Cordier.
Le président de la FFJD Anthony Alavoine termine quatrième après avoir fait une remise contre le champion de France Cordier et le GMI Ndjofang. Bravo !
L’ambiance était très conviviale notamment dans les analyses post-mortem. Cordier montrait volontiers ses parties et Ndjofang fit en passant une véritable master class en trouvant des ressources incroyables pour gagner une fin de partie alors que deux adversaires de la première série pensaient que c’était nulle. Le tout avec son geste facile et unique quand les pions sont échangés. Comme un prestidigitateur, le pion pris est masqué dans sa main avant d’être remis sur la table.
Lors de la dernière ronde toutefois, il y eut une petite arnaque que l’on rencontre parfois aux échecs. Dring dring, à peine la ronde lancée, le téléphone du MI Sekongo (8/12) sonne. Il joue Ndjofang (9/12). Ndjofang va donc gagner le tournoi au départage si Cordier, favori au 1, gagne. Il n’avait pas l’air dépité ce Sekongo. Il a fait semblant de continuer la conversation dehors sous le soleil matinal et a disparu. Aucun joueur du tournoi n’a été dupe. Bon, on n’est pas dans les prix des échecs non plus…

Ndjofang (à g.) contre Segonko en attitude téléphonique combative à quelques secondes du début.
Comme chaque année, tous les joueurs sont repartis avec des médailles, des anciens numéros de la revue fédérale et… une bouteille de vin. C’est la tradition dans le jeu de dames. Et si les dames étaient un jour sport, on boirait son verre comme les autres ? Je la « gambite » à chaque fois ma bouteille. Perso, pratique no capito mais assumée tous les opens ou semi-rapide. Allez, je ne bois pas, mais je suis des leurs !
Et bravo à Serge Wastiau, l’organisateur, 85 ans et toujours fidèle au damier.
Partie GUINARD – NDJOFANG (0-2)
Partie de dernière ronde CORDIER – EMOLO (2-0)
Classement final de la 1re série
Seuls les trois premiers obtenaient un prix:
1er Ndjofang 11/14 (500 €) 2e Cordier 11/14 (400 €) 3e Fofana 10/14 (350 €)
Classement final de la 1re série sur le site FMJD
Classement de la 2e série
La 9e édition de l’open de Montpellier s’est tenue du 29 octobre au 2 novembre 2025 dans la Maison pour tous du quartier de l’Escoutaïre, là où se réunissait il y a fort longtemps le club d’échecs de Montpellier emmené par Jean-Claude Loubatière (1944-2004) qui émigra plus tard à la Tour de la Babote.
Accessoirement, Loubatière initia la politique des jeunes en France dès 1975. Il habitait non loin, rue de Centrayrargues, 600 mètres de long.
La cadence est de : 1 h 20 min pour toute la partie avec un ajout de temps de 1 min par coup.
Touche finale : deux petites surprises proches du tournoi : un restaurant rouge « L’ERREUR’. Fermé. Ouf ! Ce ne sera pas contagieux aux damistes.
Et une rue qui m’a donné du baume au cœur…

