Fressinet : royal au bar !

Tournoi d’échecs du Cap d’Agde il y a quelques années. La fête bat son plein au bout de la nuit. Fressinet est ravi, le barman est généreux. Fressinet aussi. Il lui donne un pourboire de 50 €. Un œil de Moscou de la CCAS (Caisse centrale des activités sociales des industries électriques et gazières) a veillé.

Le patron du lieu de l’époque déboule et demande au barman de rendre le pourboire. Fressinet insiste.
Mais le camarade communiste refuse. Quel dommage pour le barman. La CCAS reçoit elle-même depuis 1947 un « pourboire » de 1% du chiffres d’affaires des industries électriques et gazières pour financer ses œuvres sociales.

Ah, je pense à la CCAS tous les jours quand j’utilise l’électricité…

En 2014, le budget de la CCAS était de 400 millions d’euros. De quoi faire des tournois d’échecs à pas cher. Les organisateurs dans ces années-là invitaient de forts GMI. On y a même vu Karpov qui jouait à la belote coinchée et au backgammon au bout de la nuit ; ces messieurs étaient ravis et fumaient ostensiblement le gros cigare devant le petit peuple des joueurs d’échecs.

Mais en 2014, la justice a joué la prise en passant face aux emplois fictifs et à la collusion avec la CGT et le journal du parti communiste. Bing ! Un organisateur a été pris dans la nasse.

Fressinet, avec tous ces millions qui ont donné le tournis à certains, n’était finalement qu’un généreux petit joueur. Merci à lui.

P.S : il m’a fallu un récent voyage à Shanghaï pour apprendre cette drôle d’histoire.