Paris Match et Bacrot : le poids des mots, le choc de la photo

Connaissez-vous la chronique d’échecs d’Étienne Bacrot dans Paris Match ? Et avez-vous vu sa photo en médaillon ? Quel choc ! Il est si jeune pour un père de famille de 23 ans. Certes, cela fait plus de 450 semaines, soit presque neuf années que le « 5e hebdomadaire mondial » accueille le n°1 français. Enfin, Étienne pour la combine et au début, du moins, son père Stéphane pour le texte.

Heureusement, notre champion a grandi. Il est 16e mondial (avril 2006) et ne ressemble plus à la photo du champion imberbe que Paris Match nous inflige chaque semaine. Pour info, Paris Match, c’est 731358 acheteurs par semaine (chiffres réchauffés 2003 tirés du site), à multiplier entre 3 et 6 pour connaître le nombre de lecteurs ; et combien sur la chronique ? No se.

Le diagramme est sympa et grand. La combinaison est toujours bien choisie au contraire de celles sélectionnés à la va-vite dans une revue française spécialisée dont le nom m’échappe soudain (quel dommage !).

Quand on lit la solution de la combinaison, au bas de la colonne, c’est vraiment le poids des mots : « dame prend f6 échec ; cavalier prend f6 ». Un peu nunuche, n’est-il pas ? Je vais rappeler Philidor à la barre et demander à Stamma – l’inventeur de la notation algébrique – de venir témoigner à charge !

Quant à la chronique même, dommage qu’Étienne ne nous sorte pas des petits scoops échiquéens à la Paris Match de sa besace de globe-trotter. Maintenant que sa chronique n’est plus cernée par les téléphones roses et que PM a cédé à la mode du sudoku, Étienne peut rester zen. Et Paris Match renouveler sa photo en médaillon.

Photo prise à Khanty-Mansiysk (Sibérie) lors de la Coupe du Monde le 15/12/2005.

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